Comment les Jeux de Paris 2024 viennent jusqu’aux habitants de la région

Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 dépassent les deux compétitions de cet été 2024. Bien des dynamiques humaines, bien des projets alentour de Paris 2024, se sont tenus partout en France, dont la Normandie. Nous aurions pu parler de la fabrication de la cloche du Stade de France, sonnée par les athlètes gagnants qui pouvaient alors faire leur tour d’honneur emmaillotés de leur drapeau. Cette cloche de 130 kg, fabriquée dans la fonderie Cornille-Havard de Villedieu-les-Poêles – Rouffigny, est depuis le 7 novembre 2024 installée dans l’une des tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris, contribuant ainsi à l’héritage matériel du méga-événement. Nous aurions aussi pu parler des entreprises embarquées dans l’aventure olympique, comme la société Bestalu installée à Épaignes (Eure) qui a remporté l’appel d’offres collectif pour la fabrication et la pose de 2 200 fenêtres du village des Médias installé à Duny, près de l’aéroport du Bourget. Ou, plus prestigieusement, des 300 salariés de l’entreprise Guy Degrenne installée à Vire qui ont été sélectionnés par ArcelorMittal afin de fabriquer les 2 000 torches de la Flamme. Pour la mascotte officielle, l’entreprise Gipsy Toys et sa vingtaine de salariés installés à Ifs, près de Caen, ont fabriqué une partie des 20 % made in France des peluches rouges nommées Phryges, qui ont été confectionnées pour 80 % en Chine pour des économies de budget.

Nous avons plutôt privilégié des dynamiques collectives où la place des institutions publiques est importante, que ce soit pour le parcours des Flammes olympique et paralympique, l’accueil des délégations étrangères dans les centres de préparation, les labels « Terre de Jeux 2024 » pour animer et développer la pratique sportive et célébrer ce méga-évenement. Plusieurs initiatives, notamment dans le cadre scolaire, ont été coordonnées par la DRAJES. En termes d’entreprise, c’est le partenaire premium Caisse d’épargne qui explique l’ensemble de son soutien apporté en Normandie. Bien évidemment, le site du château de Mirville est concerné par ce dossier, pour relater l’expérience ambitieuse d’un multi-partenariat qui a emmené de jeunes Normands jusqu’en Grèce. Enfin, le sponsor de sportifs normands est décrit en cette période olympique, qui concerne aussi le paralympisme pour lequel nous consacrons un article pour expliquer les efforts d’inclusion au niveau régional.

Charles-Édouard HOULLIER-GUIBERT,
enseignant-chercheur à l’université de Rouen-Normandie

Nouveau numéro